La rechute n’est jamais un caprice, ni une faiblesse, ni un manque de volonté.
La rechute est un cri.
Un signal que quelque chose, à l’intérieur, n’a pas encore été entendu, reconnu, réparé.

La plupart des personnes que j’accompagne ne replongent pas “sans raison”.
Elles replongent parce qu’un choc émotionnel ravive une blessure ancienne.
Parce qu’un événement les arrache à leur équilibre fragile.
Parce qu’un traumatisme ouvre à nouveau une porte qu’elles croyaient fermée.

C’est le cas de cet homme, pris dans un tourbillon d’épreuves qui ont ravivé un comportement alcoolique qu’il pensait derrière lui. Son histoire éclaire un mécanisme essentiel : on ne retombe pas dans l’alcool à cause du verre, mais à cause de la douleur qu’on ne peut plus contenir.

Quand le passé prépare la rechute

Rechute alcool : comprendre pourquoi on replonge après un drame

Il consommait de l’alcool depuis l’adolescence, vers 16 ou 17 ans.
À cette époque, boire signifiait exister, faire partie du groupe, vivre intensément.
Dans un club de vacances où il travaillait comme moniteur de plongée, l’excès était la norme.
Il en a hérité un rapport à l’alcool qui n’était pas “festif”, mais identitaire.

Plus tard, il a rencontré sa femme.
Il a quitté son métier pour elle.
Il s’est installé à Paris.
Mais l’alcool était encore là, imprégné dans ses habitudes, dans ses réflexes, dans sa solitude.

Quand sa femme lui a posé un ultimatum, il est entré en cure.
Il a tenu un moment.

Puis la vie a basculé.

Le drame qui ouvre la porte à la rechute

Sa femme est décédée.

Ce type de choc émotionnel est l’un des déclencheurs majeurs de rechute.
Non pas parce que l’on cherche à se faire du mal,
mais parce que la douleur est si profonde qu’elle submerge tout.

Après ce deuil, il a glissé dans une forme de dérive affective.
Il a rencontré quelqu’un au Vietnam, une relation compliquée où l’argent avait plus de place que l’amour.
Il s’y est accroché comme à une bouée, car les personnes blessées se raccrochent souvent à ce qui leur donne l’illusion d’exister.

Puis le Covid a frappé.
La relation a explosé.
Et tout ce qu’il avait contenu jusque-là s’est fissuré.

Il a recommencé à boire.
Pas par plaisir.
Pas par envie.
Mais parce que la douleur n’avait plus de place où aller.

Ce phénomène est fréquent chez ceux qui ont vécu un effondrement émotionnel et qui utilisent l’alcool pour amortir l’impact traumatique.

La spirale de la rechute : de la douleur à la catastrophe

Un soir, ivre, il s’est disputé.
La voisine a appelé la police.
Il a été placé en garde à vue.
Son travail a été menacé.
Il a été arrêté plusieurs semaines.

Ces événements ne sont pas “des accidents”.
Ce sont les conséquences naturelles d’une rechute émotionnelle non comprise.

La rechute détruit rarement la personne :
elle détruit sa vie autour d’elle.
Le couple, le travail, le lien social, l’estime de soi.

Ce mécanisme rejoint les pertes de contrôle décrites dans les comportements alcooliques masculins.

Une semaine sans boire… puis “le petit démon”

Il peut rester une semaine sans consommer.
Sans manque.
Sans tremblement.
Sans dépendance physique.

Puis soudain, une pensée s’impose :
“Tu ne travailles pas demain… bois.”

Il appelle cela “le petit démon”.
Le cerveau, lui, appelle cela :
un automatisme émotionnel.

Ce n’est pas l’envie d’alcool.
C’est l’appel d’une blessure.
Une blessure non traitée qui réclame son anesthésiant.

Les comportements de ce type apparaissent souvent après des chocs affectifs lorsqu’un automatisme ancien se réactive.

La racine de la rechute : un traumatisme non traité

La plupart des rechutes ont une racine claire :

un drame
un deuil
une rupture
une humiliation
un sentiment d’échec
une solitude extrême
une perte d’identité

Dans son cas, le deuil, l’effondrement de sa relation vietnamienne et le sentiment d’être passé “à côté de sa vie” ont réveillé une blessure d’abandon qu’il portait depuis l’adolescence.

L’alcool n’est jamais revenu “sans raison”.
Il est revenu parce que sa douleur le débordait.

Pourquoi l’hypnose arrête réellement la rechute

Rechute alcool : comprendre pourquoi on replonge après un drame

La force de l’hypnose vient du fait qu’elle s’adresse là où la rechute se prépare :
dans l’émotion, dans la mémoire, dans l’inconscient.

L’hypnose libère la charge traumatique

La scène du deuil, de la rupture, de la solitude est traitée symboliquement.
La douleur perd sa force.
Elle n’a plus besoin de s’exprimer par l’alcool.

L’hypnose désactive l’automatisme “boire pour survivre”

Le cerveau cesse d’utiliser l’alcool comme amortisseur émotionnel.
Le “petit démon” disparaît.

L’hypnose reconstruit l’identité

La personne retrouve son axe.
Son courage.
Sa dignité.
Sa stabilité.

L’hypnose réinstalle un rapport à soi pacifié

Lorsqu’on cesse de lutter contre soi-même,
le verre cesse d’être une tentation.
On retrouve un détachement naturel, stable, durable.

Signes que votre rechute n’est pas un échec

Vous tenez plusieurs jours, puis tout bascule d’un coup.
Vous buvez surtout lorsque vous vivez un choc émotionnel.
Vous buvez seul et secrètement.
Vous vous en voulez au point de vous haïr.
Vous avez l’impression que “quelque chose” reprend le contrôle.
Vous savez que ce n’est pas physique, mais émotionnel.
Vous avez vécu deuil, rupture, humiliation ou perte d’identité.
Vous sentez que c’est plus fort que vous.

Ce n’est pas une faiblesse.
C’est une blessure.

Et une blessure, ça se répare.

On ne replonge jamais dans l’alcool par hasard

La rechute n’est pas un retour en arrière.
Elle est une alerte.
Une porte qui s’ouvre sur une douleur laissée trop longtemps sans soin.
Un appel à transformer ce qui n’a jamais pu être apaisé.

Comprendre la mécanique émotionnelle, c’est reprendre le contrôle.
Et l’hypnose est l’un des moyens les plus profonds pour y parvenir.

Pour aller plus loin, explorez le mécanisme émotionnel des rechutes liées à la solitude et à l’amour.

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