RDV PATIENTS : 06 61 79 23 74 Boulogne-Billancourt

Trichotillomanie chez l’adolescente : un langage silencieux

  • Trichotillomanie chez l’adolescente : un langage silencieux

La trichotillomanie chez l’adolescente apparaît parfois très tôt, bien avant que les mots puissent être posés sur ce qui se joue intérieurement.
Chez certaines jeunes filles, les premiers gestes sont observés dès l’enfance, puis s’intensifient à l’adolescence, période de grande vulnérabilité émotionnelle.

Les parents remarquent des cheveux retrouvés régulièrement.
Sur les photos scolaires, les gestes deviennent visibles.
Et malgré les tentatives pour faire arrêter, rien ne semble fonctionner durablement.

L’adolescente ne se perçoit pas toujours comme anxieuse.
Elle s’arrache les cheveux en écrivant, en lisant, devant un écran, en cours, ou lorsqu’elle s’ennuie.
Le geste survient souvent sans conscience immédiate, comme une réponse automatique.

Chez l’adolescente, la trichotillomanie n’est pas un problème esthétique.
C’est une forme de langage corporel.
Un moyen inconscient de gérer une tension intérieure qui n’a pas encore trouvé de mots.

Cette compulsion apparaît fréquemment dans des périodes de pression scolaire, de transition identitaire ou de surcharge émotionnelle.
Le corps devient alors le lieu d’expression privilégié de ce qui ne peut pas encore être formulé verbalement.

Avec le temps, la trichotillomanie peut s’installer comme une stratégie de régulation émotionnelle.
Le geste procure un apaisement temporaire, souvent suivi de culpabilité ou de honte, renforçant un cercle difficile à rompre.

Selon les données de Santé publique France, les troubles du comportement répétitifs chez l’enfant et l’adolescent sont fréquemment associés à des mécanismes anxieux profonds, même lorsque l’anxiété n’est pas clairement identifiée consciemment.

Dans ces situations, l’accompagnement proposé par Plénitude vise à restaurer un sentiment de sécurité intérieure, sans forcer ni culpabiliser.
L’approche ne cherche pas à supprimer le geste, mais à comprendre ce qu’il tente d’apaiser.

Lorsque l’adolescente se sent comprise, contenue et apaisée, le corps n’a plus besoin de s’exprimer par la compulsion.
Progressivement, la charge émotionnelle diminue, et le geste perd sa fonction.

Dans ce contexte, la trichotillomanie cesse d’être perçue comme un comportement à combattre, et devient un signal à écouter.
Un signal que l’on peut accompagner avec douceur, pour permettre à l’adolescente de retrouver une relation plus apaisée avec son corps et ses émotions.


Comments are closed.