Quand la pornographie devient un refuge face à la perte

Chez certains hommes, l’addiction à la pornographie n’est pas liée à une hypersexualité, mais à une solitude profonde, souvent déclenchée par un deuil, une séparation ou une perte affective majeure.

La pornographie devient alors un anesthésiant émotionnel.
Elle permet de ne pas sentir le vide.
De ne pas penser.
De ne pas souffrir.

Mais ce soulagement est illusoire.

Cas clinique : après la perte, l’enfermement

Mon consultant a perdu sa femme il y a deux ans.
Depuis, il vit seul. Et dès qu’il est seul, il perd le contrôle.

La pornographie s’impose dès le matin, parfois pendant des heures.
Il parle d’un état second, comme s’il disparaissait de lui-même.
Il oublie de manger.
Il n’écrit plus, alors qu’il est auteur.
Il ne répond plus aux appels, même importants.

Ce n’est pas du plaisir.
C’est une tentative de combler l’absence.

Il le dit clairement :
« Je ne cherche pas le sexe. Je cherche à ne plus ressentir le manque. »

Pornographie et deuil non traversé

Pornographie, solitude et deuil

Lorsqu’un deuil n’a pas pu être vécu émotionnellement, le corps et le psychisme cherchent une issue.
Chez cet homme, la pornographie a pris la place de la relation perdue.

Elle occupe le temps.
Elle donne une illusion de présence.
Elle évite l’effondrement.

Mais plus le comportement s’installe, plus la solitude s’aggrave.
Le cercle devient fermé.

Solitude → pornographie → honte → isolement → solitude.

En hypnose : revenir là où tout s’est figé

En séance, son inconscient le ramène à l’adolescence.
Un moment où son frère lui montre des images pornographiques, sans cadre, sans protection.

Puis une autre scène apparaît :
Une mère absente émotionnellement, qui ne l’a jamais contenu ni protégé.

La pornographie s’est installée très tôt comme un substitut de lien, bien avant le deuil adulte.
La perte récente n’a fait que réactiver une blessure ancienne.

Le travail hypnotique permet alors :

De libérer la charge émotionnelle liée à la perte
De sortir de l’état dissociatif
De redonner une place au chagrin réel
De rompre l’automatisme solitaire
De restaurer un lien vivant à soi

Ce n’est pas « arrêter un comportement ».
C’est réapprendre à habiter sa vie sans fuir la douleur.

Quand la pornographie empêche le deuil

Tant que la pornographie anesthésie, le deuil ne peut pas se faire.
L’homme reste figé dans un entre-deux : ni vivant, ni effondré.

L’hypnose permet de traverser ce passage, sans brutalité, sans jugement.
Elle offre un espace où la perte peut être reconnue, ressentie, intégrée.

Alors seulement, l’énergie revient.
Le désir redevient vivant.
La solitude cesse d’être un gouffre.

Ce que les hommes expriment après le travail

« Je ne me cache plus. »
« Je ne fuis plus quand je suis seul. »
« J’ai retrouvé l’envie d’écrire, de créer, de vivre. »
« La pornographie n’a plus de prise sur moi. »

Qui suis-je ?

Cécile Argy – hypnosource

Cécile Argy, hypnothérapeute certifiée, fondatrice d’Hypnosource et créatrice de la méthode Hypnosource.
Mon approche est orientée résultats, profondément humaine, et centrée sur la libération émotionnelle durable.

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