Boire au travail est un sujet tabou, souvent caché derrière un sourire crispé, une pression qui monte, un ventre noué et la peur de ne pas être à la hauteur.
Certaines personnes ne boivent pas pour s’amuser.
Elles boivent pour survivre.
Pour respirer entre deux réunions.
Pour calmer la boule d’angoisse avant une présentation.
Pour tenir debout alors que leur confiance intérieure vacille.

Et c’est exactement ce que vivent de nombreux patients qui, à force de compenser le stress, finissent par perdre le contrôle — même si “ça n’arrive pas tous les jours”.

Ce mécanisme mérite d’être compris avec douceur, sans jugement, car il n’est jamais une question de volonté faible.
C’est une question de blessure émotionnelle.

Quand le travail devient le déclencheur invisible

“C’est compliqué, j’ai un nouveau poste, je me mets une pression énorme.”
Combien de fois ai-je entendu ces mots, parfois murmurés avec honte, parfois lâchés avec soulagement ?

Le phénomène est simple :
le stress professionnel amplifie ce qui était déjà fragile.
Il réveille la peur d’échouer, la peur d’être vue, la peur de rougir, la peur de bégayer, la peur d’être insuffisante.

Alors, pour tenir…
un verre aide.
Un verre rassure.
Un verre “donne du courage”.

Mais pour certaines personnes :
un verre = l’impossibilité de s’arrêter.

C’est ainsi que l’alcool devient un automatisme, comme cela arrive aussi dans d’autres contextes d’autocontrôle perdu.

L’histoire d’une patiente : de la bouteille au bureau à la libération intérieure

Cette femme disait :
“Dans mes emplois précédents, je n’arrivais plus à m’arrêter.
Je pense que cela s’est vu… mais ils n’ont rien dit.
J’avais ma bouteille au bureau.
Je suis tombée dedans.”

Elle ne buvait pas pour faire la fête.
Elle buvait pour respirer, pour exister, pour diminuer la pression qu’elle ressentait chaque matin en poussant la porte de son entreprise.

Son corps se raidissait.
Sa gorge se serrait.
Elle sentait qu’elle allait perdre ses moyens.
Alors l’alcool devenait une béquille — temporaire, mais dangereuse.

Ce schéma est fréquent chez ceux qui boivent pour fonctionner malgré l’anxiété.

Pourquoi certains commencent… et ne peuvent plus s’arrêter

Beaucoup me disent :
“Je bois un peu pour me détendre… et une fois que je commence, je ne peux plus m’arrêter.”

Ce mécanisme n’est pas lié à un manque de volonté.
Il dépend d’un automatisme inconscient, souvent construit tôt dans la vie.

Pour certains, tout commence à l’adolescence :
la première soirée, l’envie d’être à la hauteur, d’être drôle, de se fondre dans le groupe.

Pour d’autres, tout commence beaucoup plus tôt.

Blessures d’enfance : quand le stress professionnel réactive un souvenir oublié

Une patiente s’est retrouvée sous hypnose à l’âge de 7 ans.
Elle buvait un fond de vin pour “amuser son frère”,
pour exister à ses yeux,
pour être la petite sœur rigolote.

Personne ne l’avait vue.
Personne ne l’avait protégée.
Personne ne lui avait expliqué.

Ce moment, anodin en apparence, a inscrit une association dans son cerveau :
alcool = valeur
alcool = reconnaissance
alcool = je suis assez

Plus tard, dans son environnement professionnel, chaque situation de stress réactivait ce programme intérieur.

Alors elle buvait.
Non pas par choix.
Mais par mémoire.

Ce même type d’association apparaît dans de nombreuses histoires de patients qui boivent pour combler un vide ou une blessure de rejet.

L’hypnose : réparer là où tout s’est construit

L’hypnose fonctionne parce qu’elle ne transforme pas seulement le comportement.
Elle transforme l’origine du comportement.

Retrouver le moment où tout s’est inscrit

Dans l’inconscient, on revient au moment précis où l’alcool est devenu une béquille :
une humiliation,
un sentiment de rejet,
un besoin d’être vu,
un stress trop fort pour un enfant.

Guérir la blessure émotionnelle

Le système émotionnel se rééquilibre.
La dépendance au verre pour “tenir” s’efface.

Désactiver l’automatisme alcool → confiance

Le cerveau comprend qu’il existe d’autres voies pour :
garder son calme,
s’exprimer,
être compétent,
exister au travail.

Installer une confiance intérieure stable

Quand le stress professionnel se présente à nouveau,
la personne ne ressent plus le besoin de boire.
Elle se sent capable, alignée, présente.

C’est ainsi que naissent les changements durables.

Signes que vous vivez ce mécanisme

Vous buvez avant une réunion, une présentation, un rendez-vous important.
Vous avez l’impression que l’alcool vous “aide à tenir”.
Vous ne buvez pas tous les jours, mais quand vous commencez, vous perdez le contrôle.
Vous ressentez une pression professionnelle forte.
Vous avez honte de boire au travail, mais vous n’arrivez pas à arrêter.
Vous sentez que ce n’est pas physique, mais émotionnel.
Vous vivez un manque de confiance chronique.
Vous avez un passé où vous n’étiez pas reconnu, soutenu, valorisé.

Ce que vous vivez mérite d’être entendu, pas jugé.

L’alcool au travail n’est pas une faiblesse, c’est une blessure qui demande à être comprise

On ne boit jamais pour le plaisir quand cela devient compulsif.
On boit pour survivre à une émotion trop lourde.
Pour compenser un stress écrasant.
Pour apaiser un souvenir qui n’a jamais été guéri.

L’hypnose permet de remonter à la racine, de libérer la blessure, et de retrouver une confiance intérieure stable, sans alcool.

Pour aller plus loin, explorez les mécanismes émotionnels qui alimentent la perte de contrôle en soirée ou en période de stress.

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Self-Control est un accompagnement structuré conçu pour celles et ceux qui vivent une perte de contrôle émotionnelle ou comportementale liée à l’alcool.
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