Comment l’hypnose répare ce que le mental ne peut plus porter

La violence d’un harcèlement professionnel ne s’arrête jamais vraiment au moment où l’on quitte l’entreprise. Le corps, lui, continue de porter ce que l’esprit n’a pas pu traverser : anxiété qui revient sans prévenir, perte de confiance, crises d’angoisse, impossibilité de reprendre le travail, peur de l’avenir, sentiment d’injustice. Beaucoup de personnes découvrent que leur système nerveux reste en mode alerte bien après les événements, jusqu’à ce qu’elles commencent à comprendre ces mécanismes en profondeur.

Quand le harcèlement laisse des traces invisibles

Ma consultante avait travaillé dans une boutique de chaussures avant de se retrouver en arrêt. L’anxiété, qui semblait s’être apaisée, est revenue brutalement. Elle avait été suspendue pendant la période d’obligation vaccinale, poussée dans ses retranchements, puis harcelée pour la forcer à accepter ce qu’elle refusait. Cette pression psychologique, répétée jour après jour, a fissuré son équilibre intérieur.

Mais son histoire remonte plus loin. En 2021, elle gérait deux pharmacies et un cabinet de diététique. Le Covid l’a balayée : perte financière, sentiment d’insécurité, solitude face aux décisions impossibles. Une crise d’angoisse violente l’a menée à l’hospitalisation. Aucun soutien. Aucune indemnisation. Rien pour amortir le choc.

Ce sont des traumatismes émotionnels que le mental ne peut pas ranger dans une case. Ils s’impriment en profondeur, comme ces mécanismes invisibles que l’on retrouve dans certains troubles anxieux, et que seule une thérapie orientée vers l’inconscient peut réellement apaiser.

Le corps qui sature : quand l’anxiété devient douleur

Après un choc professionnel, le système nerveux reste en hypervigilance. Il surveille tout, interprète tout, anticipe tout. Chez elle, cela s’exprimait par des tensions, des symptômes, un mal-être diffus, et cette impression que son corps réagissait plus fort qu’elle.

Comme souvent dans les effondrements nerveux, les symptômes physiques deviennent un langage : palpitations, oppression, fatigue profonde, impossibilité de rester seule chez soi. Le corps, saturé, dit stop.

Les examens médicaux ne trouvent rien.
L’esprit, lui, cherche encore à survivre.

Anxiété et perte de confiance après un choc professionnel

Son identité professionnelle s’était effondrée avec la crise. Elle ne se sentait plus capable de retourner travailler dans le domaine pharmaceutique, alors qu’elle y avait consacré des années. La peur du manque – financière, affective, sociale – s’était installée comme une ombre.

Et surtout, il y avait cette autre peur, plus intime :
la peur de rester seule chez elle, née de ses deux crises d’anxiété les plus violentes.
Beaucoup de patientes reconnaissent cette dynamique lorsqu’elles sentent que tout doit être parfait pour être rassurées, et que la moindre faille devient un risque imaginaire.

L’anxiété, après un harcèlement professionnel, n’est pas une fragilité.
C’est une réaction normale à ce qui a été trop dur, trop injuste, trop violent pour être absorbé sur le moment.

Cas clinique : lorsque l’injustice détruit la sécurité intérieure

Anxiété après un harcèlement professionnel

Elle avait bâti sa vie professionnelle sur la passion et le travail. La crise sanitaire a tout renversé. Les pressions institutionnelles, les pertes financières, l’absence de reconnaissance et la solitude émotionnelle ont laissé une brèche profonde.

En parlant, elle me confiait qu’elle ne savait plus vers quoi se tourner.
Elle ne se sentait plus capable.
Plus digne.
Plus stable.
Elle vivait dans un état de survie nerveuse, entre peur de l’avenir et impossibilité d’avancer.

En hypnose, son inconscient a révélé une accumulation émotionnelle bien plus ancienne. Les traces du harcèlement professionnel avaient réactivé une blessure oubliée : un sentiment d’injustice vécu dans son histoire personnelle. Cette superposition d’événements explique pourquoi certains chocs professionnels déclenchent un effondrement si profond.

En hypnose : réparer l’injustice et reconstruire la sécurité intérieure

L’hypnose n’efface pas le harcèlement.
Elle répare ce que le harcèlement a abîmé à l’intérieur.

En accédant à l’espace émotionnel où la blessure s’est installée, le système nerveux retrouve un appui, une stabilité, un souffle. Les scènes reviennent, mais cette fois, elles se dénouent, se transforment, se libèrent.

Elle a pu apaiser :
• la blessure d’injustice
• la perte de confiance
• la peur du manque
• la peur d’être seule

Et surtout, elle a pu retrouver un calme intérieur réel, celui que l’on ne force pas mais que l’on ressent.

Rebâtir après un harcèlement professionnel n’est pas une question de volonté.
C’est une question de réparation intérieure.

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Cécile Argy – hypnosource

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