Arrêter l’excès d’alcool : comprendre pourquoi certaines femmes n’arrivent pas à dire non en soirée
Certaines femmes sentent au fond d’elles qu’elles boivent trop. Pas forcément tous les jours, ni jusqu’à l’ivresse. Mais elles remarquent quelque chose de subtil : elles sont toujours les dernières à vouloir reprendre un verre. Comme si, en soirée, quelque chose d’invisible poussait à continuer alors que les autres s’arrêtent.
C’est ce que vivait ma consultante. Elle voulait simplement retrouver de la modération. Pourtant, dès qu’elle buvait en groupe, elle sentait un élan intérieur la pousser vers le verre suivant.
Ce mécanisme touche de nombreuses femmes qui cherchent à reprendre le contrôle de leur consommation. Il est souvent lié à des émotions profondes, à un besoin de reconnaissance, ou à des blessures anciennes qui n’ont jamais été apaisées.
Dans ce contexte, l’alcool devient moins un plaisir qu’une réponse émotionnelle automatique.
Quand la modération devient difficile malgré la volonté
Ma consultante n’était pas dépendante. Elle avait simplement remarqué qu’en soirée, elle était systématiquement celle qui proposait “le dernier verre”. Un automatisme qui l’inquiétait.
Elle s’inquiétait de :
– son image
– son rapport à elle-même
– l’impact sur sa santé
– l’impression d’être “trop”
Elle sentait aussi que sa consommation n’était “pas normale”, comme si une force interne la poussait à dépasser la limite. Ce phénomène est fréquent chez celles qui vivent une forme de pression sociale et émotionnelle.
Déjà en école de commerce, elle buvait plus que de raison. Elle suivait l’ambiance, le groupe, la dynamique de soirée. Une habitude qui s’était inscrite dans son histoire.
Quand l’alcool sert à gommer la timidité et le manque d’estime de soi
Arrêter l’excès d’alcool : comprendre pourquoi certaines femmes n’arrivent pas à dire non en soirée
Elle finit par me confier une vérité : enfant, elle était extrêmement timide. L’alcool lui a offert un rôle qu’elle n’arrivait pas à jouer seule. Une version d’elle plus à l’aise, plus désinhibée, moins anxieuse.
L’alcool était devenu un raccourci pour se sentir “assez bien”.
Dans son travail de commerciale, le sentiment de venir d’un milieu défavorisé la poursuivait. Elle se sentait souvent “moins à la hauteur”, pas aussi légitime que ses collègues. Avant certaines réunions, elle buvait un verre pour se détendre. Pour calmer l’impression qu’elle n’était pas suffisante.
Ce phénomène est proche de la dynamique décrite dans la perte de contrôle émotionnelle, lorsque l’alcool vient apaiser la tension intérieure plus qu’il n’alimente le plaisir.
L’alcool comme anxiolytique social
Elle était extrêmement anxieuse. Pas en crise, mais dans un état d’hypervigilance permanent. Le moindre regard, le moindre jugement, le moindre sous-entendu la faisait douter d’elle-même.
Le verre devenait alors :
– un anesthésiant social
– un facilitateur relationnel
– un moyen d’oublier la pression intérieure
– une façon de devenir quelqu’un d’autre
Beaucoup de femmes vivent cela. Elles ne boivent pas pour s’amuser. Elles boivent pour respirer.
Cette mécanique émotionnelle est celle du verre pour oublier, qui ne vient pas d’un manque de volonté mais d’un excès de charge interne.
En hypnose : retour à 3 ans, là où tout commence
Quand je l’ai accompagnée en hypnose, son inconscient l’a emmenée très loin en arrière. Elle se retrouve à trois ans, au cœur d’une dispute violente entre sa mère et sa demi-sœur. Elle observe sans comprendre. Elle ressent sans pouvoir exprimer.
Dans ce moment-là, l’enfant en elle a enregistré :
– la peur
– la confusion
– le sentiment de ne pas être importante
– le besoin de s’adapter
– l’impression de déranger
Ces émotions étaient restées actives dans son corps d’adulte.
C’est ce type de mémoire enfouie que l’hypnose explore et libère, comme dans les mécanismes de blessure d’abandon, lorsque la relation à la mère a laissé une empreinte décisive.
En apaisant cette scène fondatrice, elle n’avait plus besoin de prouver qu’elle était “suffisante”.
Elle n’avait plus besoin de forcer sa personnalité.
Elle n’avait plus besoin d’être désinhibée.
La transformation : quand la modération revient naturellement
Arrêter l’excès d’alcool : comprendre pourquoi certaines femmes n’arrivent pas à dire non en soirée
Après la séance, elle remarque :
– qu’elle boit moins spontanément
– qu’elle n’a plus envie d’être la dernière à reprendre un verre
– que l’image qu’elle a d’elle-même change
– qu’elle ne cherche plus à plaire ou impressionner
– qu’elle se sent “assez bien”, même sobre
Elle ne lutte plus pour être raisonnable.
Elle n’a plus besoin de boire pour exister socialement.
C’est ce qu’apporte la déprogrammation de l’automatisme émotionnel : la liberté intérieure.
Elle ne s’interdit rien.
Elle choisit simplement mieux.
Et c’est là que commence la vraie modération.
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“Ne laissez pas l’automatisme du soir dicter vos soirées. Un simple appel peut changer votre trajectoire.”
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